→ Paulo Fonseca : première
Le 6 décembre 2023, l’Olympique lyonnais buvait la tasse contre Marseille (3-0) et s’enfonçait alors dangereusement dans la zone rouge. Sans trop le savoir, cette déroute allait en réalité lancer l’aventure Pierre Sage à Lyon, avec une qualification en Ligue Europa à la clé. Mais Sage est maintenant loin et son remplaçant, Paulo Fonseca, doit s’atteler à un scénario – relativement – similaire. Mal en point, l’OL doit en effet tenter de lancer une bonne dynamique en se déplaçant, avec un entraîneur fraîchement intronisé donc. Si les Lyonnais veulent se rassurer, ils n’ont qu’à regarder la ligne de stats : Fonseca n’a perdu que deux rencontres sur quatre face à l’OM. Ou alors, ils n’ont qu’à attendre une gifle 3-0 et espérer bien commencer février. Superstition.
🚨 @PFonsecaCoach est notre nouvel entraîneur ! 🔴🔵
Bienvenue, Paulo ! 🤝
— Olympique Lyonnais (@OL) January 31, 2025
→ Amine Gouiri : première (bis)
Elye Wahi est parti, Neal Maupay chambre plus qu’il ne marque, alors Marseille s’est trouvé un compromis : Amine Gouiri. Coincé dans le bourbier rennais, l’international algérien a signé pour environ 20 millions d’euros et souhaite désormais (enfin) franchir un cap. Et pour commencer, quoi de mieux que retrouver son ex ? Celle qui lui a fait découvrir la vie ? Formé à Lyon, Gouiri a passé trois saisons dans le Rhône (2017-2020, quinze matchs) sans jamais trouver le chemin des filets et peut, dès dimanche, se défouler en mitraillant la cage de Lucas Perri. Tout cela en se mettant le public du Vélodrome dans la poche en prime. Une pierre deux buts.
→ Avantage Marseille
L’arrivée des Qataris à Paris a grossièrement perturbé l’écosystème Ligue 1. La rivalité Paris-Marseille s’est effacée, et le duel Marseille-Lyon a doucement pris le pas. Problème, les deux Olympiques ne jouent plus les premiers rôles en L1 depuis belle lurette. Mais on s’accroche à ce que l’on peut, et de la fin de la décennie 2010 au début de la 2020, le bilan souriait plutôt à l’OL. Sur les dix dernières saisons (depuis 2014-2015), Lyon n’a perdu qu’à 6 reprises en 22 rencontres. Mieux, les Gones l’ont emporté à 10 reprises. Domination globale dirons-nous. Pourtant, en zoomant sur ces six défaites, il est intéressant de noter que quatre d’entre elles ont eu lieu ces deux dernières saisons. La dynamique en confrontations directes est donc à la faveur marseillaise, et la forme actuelle de l’OL ne fait que confirmer la tendance. À ce rythme-là, même la rivalité OM-Lyon prendra fin. Appel d’offre : Marseillais cherche nouvel adversaire préféré.
Ce bijou de 𝐉𝐨𝐧𝐚𝐭𝐡𝐚𝐧 𝐑𝐨𝐰𝐞 🏴 pour donner la victoire à l’OM dans les arrêts de jeu face à Lyon = le football qu’on aime 💯💙#OLOM #SublimeCôtedIvoire ✨ pic.twitter.com/JZsj4zYPTv
— Olympique de Marseille (@OM_Officiel) September 23, 2024
→ L’Europe en vue
À Marseille, les récents passages en Ligue des champions se sont déroulés dans un triste anonymat. Deux sorties au premier tour en 2020 et 2022, à la dernière place, et pas grand-chose d’autre à signaler. Pour Lyon, même topo, puisque depuis la demi-finale 2020, la C1 n’est qu’un lointain souvenir. Alors cette 20e journée de Ligue 1 pourrait rapidement prendre des allures de match de la peur. Dauphins du PSG, les Marseillais chercheront à s’accrocher comme ils peuvent à cette place qualificative, sous peine de voir Monaco et Nice (voire Lille) leur mordiller les fesses en fin de saison. Les Lyonnais, eux, auront à cœur de grappiller ce léger retard pris sur ceux du haut en s’imposant au Vélodrome, avant de dérouler dans les prochains mois. Interrogé en conférence de presse, Paulo Fonseca n’a d’ailleurs pas plaisanté : « Finir dans le top 3 ? C’est l’ambition. Je suis ici pour gagner. Il faut avoir cette mentalité. Si nous l’avons, à la fin, nous pourrons faire de magnifiques choses. » Les réductions sur les mugs sont déjà prévues.
→ Les nerfs sont à vif
Bon, soyons honnêtes : à l’approche d’un Marseille-Lyon, ce que l’on attend et appréhende, ce sont les embrouilles. Caillassage de bus, supporters virés avant même le coup d’envoi, tensions entre joueurs, le cocktail est connu. D’autant que ces dernières semaines, c’est au tour des dirigeants de se mettre au niveau. Par voie de presse interposée, Pablo Longoria et John Textor se sont tiré dans les pattes (« l’OL est mal placé pour parler de l’équité quand je vois qu’ils viennent aujourd’hui d’enregistrer Thiago Almada… Cela pose beaucoup de questions sur la multipropriété, sur comment contourner les lois », balançait le président espagnol le 15 janvier dernier sur RMC), tandis que le contexte marseillais autour de l’arbitrage a atteint un certain paroxysme – illustré par la lourde suspension de Medhi Benatia. Avec deux équipes sur des charbons ardents, nul doute donc que la moindre étincelle transformera ce duel en brasier. On file la métaphore.
L’OM officialise son nouveau numéro 9